Elise Demeulenaere

Passée de l’écologie à l’anthropologie sociale, en passant par l’ethnoécologie, j’ai eu un parcours de formation atypique, qui m’a placée sur la thématique de l’environnement une dizaine d’années avant que l’intérêt pour les études environnementales n’explose. En outre, mon parcours postdoctoral dans un laboratoire de sociologie des sciences m’a amenée à développer un positionnement scientifique original par rapport au laboratoire d’ethnobiologie qui m’avait formée : j’ai en effet déplacé mon regard de l’étude des savoirs naturalistes traditionnels, à la co-production des connaissances au sein de projets de recherche participative, et aux politiques des savoirs. Sur mes terrains en France (mouvements de réappropriation paysanne des semences ; fromages au lait cru), je trace les "agroécologies émergentes", au croisement des revendications des mouvements agro-environnementaux et de l'écologisation des disciplines scientifiques. Avant cela, mes recherches doctorales se sont déployées suivant différentes lignes et tradition de recherche (ethnoécologie, anthropologie visuelle) dans le sud de l'Ethiopie (pays konso), site inscrit depuis comme paysage culturel sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.